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Les coulisses de la Pléiade

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Baudelaire, d'un œil neuf. Les enjeux d'une nouvelle édition

La lettre de la Pléiade n° 74, Mai 2024

Une édition longtemps pratiquée est comme une maison familière, on y trouve ce que l’on cherche. Dès lors, pourquoi abattre des cloisons et changer l’éclairage ? Peut-être pour cesser de regarder les tableaux sans les voir. C’est évident pour la littérature étrangère : à nouvelle traduction, nouveau regard. Et pas moins vrai en littérature française, pour peu que l’œuvre soit modulable, que sa nature et sa composition rendent nécessaire une organisation qui ne va pas de soi, ou qui ne va de soi que par la force de l’habitude.

C’est le cas de l’œuvre de Baudelaire. Complexité, multiplicité des genres, présence de textes inclassables, d’écrits posthumes, de projets inaboutis… tout exige de l’éditeur qu’il se mue en architecte. Les choix opérés peuvent être lourds de conséquences, engager une vision de l’œuvre, favoriser des lectures, en décourager d’autres, parfois. Au moment où la Pléiade propose une édition qui renouvelle radicalement
le sommaire des Œuvres complètes, et le traitement réservé aux Fleurs du Mal, le lecteur est invité dans les coulisses où s’activent les baudelairiens qui ont conçu ces volumes. Nous publions ici la majeure partie de la « Note sur la présente édition » qui figure au tome I. Consacré à l’exposé des principes qui ont guidé l’organisation des deux volumes, ce « mode d’emploi » ne concerne pas les seuls spécialistes : chacun éprouvera les effets des dispositions qu’il décrit.

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